L'argent de nos impôts est utilisé pour aggraver le réchauffement climatique. Actuellement, 82% des subventions agricoles sont consacrées à la production animale et seuls 18 % vont à la production végétale. Cela va totalement à l’encontre d’un système d’alimentation durable et des objectifs climatiques que la Suisse s’est fixée.
La production de viande en Suisse est artificiellement dopée par les 1,2 million de tonnes de fourrage importées chaque année. Cela crée d'énormes excédents d'engrais sous forme de lisier, de fumier et d'ammoniac, que nos sols ne peuvent absorber. L'ammoniac, un gaz riche en azote qui s'échappe dans l'air lors de l'épandage du lisier, est particulièrement problématique.
L’ammoniac entraîne une acidification des sols, des forêts et des eaux, met en danger la biodiversité, endommage le climat et pollue les poumons des êtres humains avec des particules fines. La valeur limite des émissions d'ammoniac est dépassée de 70% en Suisse depuis des décennies !
L'initiative pour une eau potable propre exige que l'agriculture suisse puisse à nouveau nourrir le bétail à partir de son propre sol. Plus d'informations ici.
Et non, l'initiative ne transfère pas les dommages environnementaux à l'étranger, comme le prétend une étude. Le comité scientifique 4aqua écrit à ce sujet : «Une réduction de la consommation de viande de seulement 12 % rendrait les importations supplémentaires inutiles, et les effets environnementaux à l'étranger seraient éliminés. Une telle réduction est possible par la réduction du gaspillage alimentaire (30% pour la viande de bœuf aujourd'hui), ce à quoi la Suisse s'est engagée dans l'article 104a sur la sécurité alimentaire et dans les objectifs de développement durable de l'ONU.» En savoir plus ici (en allemand).
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